16 avril 2020
Alors que l'avènement des voitures autonomes approche, la cybersécurité devient un enjeu central. La voiture autonome est équipée de capteurs numériques (caméras, radars, sonars, lidars etc...) dont les données sont traitées par des processeurs et des logiciels spécifiques. Ces véhicules connectés sont vulnérables aux cyberattaques.
Le danger existe bien. A partir du moment où les véhicules sont connectés à internet, des personnes mal intentionnées peuvent agir. Il y a eu des démonstrations qui ont été faites pour montrer qu'il était possible de prendre à distance le contrôle d'une voiture.
Il existe plusieurs types de cyberattaques contre les voitures. La plus simple, c'est celle consistant simplement à voler le véhicule. Le « hacker » intercepte, réplique ou clone le signal de la clé pour ensuite pouvoir déverrouiller la voiture, puis il se connecte au système de diagnostic embarqué (OBD) du véhicule (c'est ce qu'utilisent les garagistes pour faire des contrôles), afin d'ajouter une nouvelle clé au système. Il peut ensuite partir avec la voiture.
L'électronique embarquée (GPS, Bluetooth, lecteur multimédia) dans les voitures étant peu protégée, des pirates peuvent y accéder.
En cas de piratage, il est facile d'imaginer les risques encourus quand vous êtes dans un véhicule et que vous ne pouvez plus le contrôler. Il est donc important d'informer et d'alerter le grand public sur la vulnérabilité des voitures connectées face aux risques des cyberattaques. Les constructeurs doivent prendre pleinement conscience de cette menace. Ils construisent des pièces mécaniques et non pas de l'informatique. L'industrie automobile doit faire un grand pas en avant sur les questions de cybersécurité, en étant transparente sur les moyens mis en œuvre pour assurer la sécurité des conducteurs, dès le début du projet, dans la phase recherche et développement. Les questions de cybersécurité doivent être pensées au départ du projet et non à la fin, il y a des chances que le coût en soit réduit.
Dans les argumentaires de vente, les vendeurs ne doivent pas seulement parler de la puissance du véhicule, du design, mais de la sécurité. Que se passe-t-il quand la technologie tombe en panne ?
Aujourd’hui, les constructeurs intègrent des dispositifs d’assistance à la conduite de plus en plus sophistiqués. Le véhicule automatisé « sur certaines portions d’autoroute, dans les embouteillages ou capable de se garer tout seul… tout cela arrive ! », mais le modèle qui peut circuler partout sans qu'on ait à garder les yeux sur la route, ce n'est pas pour demain.
Pour répondre aux cyberattaques, l’industrie des véhicules connectés ou autonomes et les équipementiers s’associent de plus en plus avec des spécialistes de la sécurité pour trouver des solutions ou contre-mesures. Les enjeux économiques, technologiques et sociétaux sont à la mesure de ce défi.
Il existe de nombreuses questions techniques, légales, psychologiques et juridiques non résolues.
La problématique de la cybersécurité dans l'écosystème automobile est prise très au sérieux par les instances internationales.
(Source : www.capital.fr)
