10 septembre 2018
Les huiles essentielles se révèlent très efficaces pour soulager certains maux. Mais cela ne va pas sans de possibles effets secondaires parfois redoutables.
Société savante réunissant des spécialistes de l’endocrinologie, l’Endocrine Society vient d’alerter sur un effet jusqu’alors méconnu du grand public : nombre d’huiles essentielles pourraient être des perturbateurs endocriniens. Ainsi, de plus en plus de cas de gynécomastie (apparition de seins) sont décrits chez des garçons qui utilisent de l’huile essentielle de lavande et/ou d’arbre à thé (tea-tree). La confirmation a été obtenue en laboratoire. Ces huiles ont bien des propriétés hormonales qui contrecarrent les hormones masculines.
Souhaitant identifier les coupables, les chercheurs ont extrait huit composants de ces huiles et ont confirmé leur caractère de perturbateurs endocriniens. Le problème, c’est que ces composants (eucalyptol, linalool, limonène, etc) sont omniprésents dans les huiles essentielles. Au moins 65 d’entre elles en contiennent un ou plusieurs, selon les scientifiques. Inquiétant, car même ceux qui n’utilisent pas d’huiles essentielles pures y sont souvent exposés via leur usage dans les cosmétiques.
(Source : Que Choisir 569)
