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Partir en vacances en avion…

22 octobre 2015

 

 

 

 

 

EN CAS DE PROBLEME…

 

 

Que vous partiez par une agence locale ou par internet, vous avez des droits mais aussi des obligations :

 

- L’agence annule le voyage.

  • Vous devez être informé par lettre RAR
  • Vous serez remboursé intégralement et vous pourrez demander des dommages et intérêts en cas de préjudice

 

- Vous annulez le voyage.

  • Si vous avez souscrit une assurance spécifique ou si votre carte de crédit vous en fait bénéficier (le paiement doit avoir été réglé par cette carte), faites la jouer au plus vite.
  • Si vous n’êtes pas assuré (sauf cas de force majeure), vous perdez les sommes versées et si vous annulez moins de 48h avant le départ, l’agence peut vous demander la totalité (sauf certaines taxes, aéroport, carburant…).

 

- Les prestations prévues n’ont pas été fournies.

 

Sauf cas de force majeure là encore ou faute de votre part, le professionnel est dans l’obligation d’exécuter la prestation. L’hôtel réservé n’est pas disponible ? Il doit vous proposer une solution de remplacement, en prenant à sa charge les éventuels suppléments ou en procédant à un remboursement partiel ; si vous refusez sa proposition, il doit assurer votre rapatriement et offrir réparation du préjudice. A noter : cette garantie n’est pas toujours facile à mettre en œuvre, les agences pouvant se montrer d’une mauvaise foi confondante. Réunissez un maximum d’éléments (photos, témoignages…) afin de pouvoir, si l’on ne vous donne pas raison sur place, plaider votre cause au retour.

 

 

- S’il s’agit d’un problème de transport (retard, annulation, surbooking).

 

L’agence a fourni les billets dans un forfait (séjour + transport), elle est tenue de vous dédommager. Vous avez réservé séparément le transport et l’hébergement, il faut vous adresser à la compagnie de transport.

 

 

Pour tout dédommagement, vos recours :

 

- Avion :

 

Pour tout vol européen (au départ ou à destination d’un aéroport de l’UE + Norvège, Islande et Suisse), la réglementation européenne vous protège en cas de retard, d’annulation et de surbooking (sauf circonstances « extraordinaires »).

  • Retard. Le transporteur est tenu à une assistance au sol (restauration, rafraîchissements, hébergement…) dès que le retard dépasse certains seuils : deux heures et plus pour les vols de moins de 1 500 km ; trois heures et plus pour les vols intracommunautaires de plus de 1 500 km et pour les autres jusqu’à 3 500 km ; quatre heures et plus pour tous les autres vols. Au-delà de cinq heures, vous pouvez renoncer au voyage, en demander le remboursement, voire, si ce retard intervient en milieu de parcours, un vol retour. Dans tous les cas, le transporteur doit aussi compenser le préjudice lié au retard (réservation non utilisée…). Vous bénéficiez de plus, pour tout retard de plus de trois heures, d’une indemnisation forfaitaire : 250 € pour les vols de moins de 1 500 km ; 400 € pour les vols intracommunautaires de plus de 1 500 km et pour les autres jusqu’à 3 500 km ; 600 € pour tous les autres vols.
  • Annulation et surbooking. En plus de l’assistance au sol, vous avez droit à un autre vol ou au remboursement de la part du trajet non couverte, voire un vol retour. En cas de remboursement, une indemnisation identique à celle du retard (voir plus haut) vous est également due ; en cas de réacheminement, cette indemnisation peut parfois être réduite de moitié. Enfin, si vous acceptez de voyager en classe inférieure, le transporteur doit offrir une compensation, elle aussi réglementée.

Pour les trajets hors UE, ce sont, selon les pays, les conventions de Montréal ou de Varsovie qui s’appliquent en cas de retard ou de surbooking. En cas d’annulation, les dispositions du pays de départ ou de destinations s’imposent.

 

 

- Train : une compensation suivant le retard.

 

Depuis fin 2009 en France, le transporteur doit, sauf conditions particulières, compenser (par une allocation d’hébergement principalement) le dommage dû à un retard ou au manquement d’une correspondance si le voyage ne peut se poursuivre le même jour. Le règlement européen prévoit en outre une indemnisation pour tout retard supérieur à une heure. La SNCF va parfois au-delà.

 

Sur les grandes lignes TGV et Intercités, la « Garantie ponctualité » propose :

  • 25 % du prix du billet en bons de voyage valables un an pour un retard entre trente et soixante minutes (sauf sur les Intercités éco) ;
  • la même chose, en bons ou en euros (par virement), entre une et deux heures ;
  • 50 % du prix du billet, sous les mêmes formes, entre deux et trois heures ;
  • 75 % pour un retard supérieur à trois heures.

 

Sur les idTGV et Ouigo : 25 % du prix du billet entre soixante et cent dix-neuf minutes, 50 % au-delà, en bons d’achat.

 

Pour les trajets internationaux, le Thalys, l’Eurostar, Lyria… offrent aussi une compensation graduée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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