02 mai 2017
À l’embouchure du Gouessant, petit fleuve côtier proche de Saint-Brieuc (22), 36 sangliers étaient découverts morts en 2010 dans la vasière. Celle-ci abrite fréquemment des accumulations d’ulves, des algues vertes susceptibles de proliférations, puis de putréfaction dégageant de l’hydrogène sulfuré, un gaz extrêmement toxique. La préfecture avait fini par reconnaître l’année suivante la responsabilité probable de ce gaz dans la mort des sangliers.
Au même endroit, en septembre 2016, un joggeur de 50 ans en pleine forme trouve la mort. Dès le lendemain, le Procureur de Saint-Brieuc lance une enquête préliminaire. En décembre le magistrat déclare que, suite à l’autopsie, il ne peut pas déterminer la cause du décès, crise cardiaque ou intoxication par l’hydrogène sulfuré. Dix jours après sa déclaration, une dizaine de chercheurs et scientifiques spécialistes affirment que l’hydrogène sulfuré est sans nul doute le responsable. Le magistrat aurait pu confier l’affaire à un juge d’instruction pour essayer de parvenir à une conclusion claire. Il a préféré classer sans suite, dans l’incertitude où il restait de la cause du décès.
(D’après Le Télégramme de Brest du 4/4/2017)
