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Des embryons humains exposés à des phtalates auront un QI notablement diminué

16 décembre 2014

 

 

Dans une récente étude américaine il a été dosé 4 phtalates dans l’urine de plus de 300 femmes enceintes. Ultérieurement des tests de QI furent effectués sur leurs enfants à l’âge de 7 ans. Résultat : le quart des mères dont l’urine contenait le maximum de 2 phtalates (DnBP et DiBP) avait un enfant dont le QI était inférieur de 6,6 à 7,6 points respectivement par rapport à celui des enfants nés du quart des mères les moins contaminées par ces deux molécules. Les concentrations mesurées étaient comprises dans la gamme communément observée au niveau national. La gamme ordinaire de QI (hors déficients et surdoués) s’étend de 70 à 130. L’ampleur de la différence de QI observée dans l’étude interpelle quant à la réussite scolaire et professionnelle de ces enfants.


Les phtalates sont une famille de plastifiants qui rendent ces derniers souples et facilitent leur mise en œuvre. Produits mondialement à raison de 3 millions de tonnes par an, ils sont présents dans une foultitude de produits courants: chaussures, plombages dentaires, encres d’imprimerie, ameublement, matériel médical, cosmétiques, emballages alimentaires importés, toiles cirées, fixateurs pour cheveux, etc. Les PVC en contiennent jusqu’à 50 % de leur poids. Leur pénétration dans l’organisme se fait préférentiellement par ingestion et contact cutané.


Ce sont des perturbateurs endocriniens. À cet égard on connaissait déjà leur nocivité à l’égard de la fertilité masculine et du développement sexuel masculin, entre autres. En ce qui concerne leur impact sur le QI, on soupçonne que les molécules en question perturbent le fonctionnement de la thyroïde lors de la vie embryonnaire, ce qui aurait un retentissement sur le développement intellectuel. À l’échelle d’un pays et même du monde dit développé, il est vraisemblable que les répercutions puisse être désastreuses. On ne peut s’empêcher de penser au déclin de la Rome antique que certains historiens attribuent à l’utilisation du plomb dans de nombreuses applications courantes à l’époque. Plus amèrement, on ne peut pas s’empêcher non plus de penser au programme européen REACH, dont l’ambition initiale fut d’évaluer la dangerosité pour l’homme et l’environnement d’environ 100 000 substances chimiques… et de les réglementer. Différents lobbys se sont employés à vider le programme d’une bonne partie de son contenu et à freiner son déroulement. Le business a priorité.

 


D’après lemonde.fr (10/12/2014) et Wikipedia.

 

 

 

 

 

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