UFC Que Choisir Brest

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Alimentation

09 novembre 2015

 

 

PRODUITS TRANSFORMÉS

Le prix, ne pas s’y fier.

De récents tests de Que Choisir confirment une fois de plus qu’en matière de produits transformés, et notamment de plats préparés, le prix n’est pas un critère de qualité. Non seulement ils reviennent plus cher à l’achat que leur équivalent fait maison (2,5 fois en moyenne), mais les articles les plus onéreux ne sont pas forcément les mieux lotis en ingrédients nobles ni les plus équilibrés. Si la déception est globalement au rendez-vous (la réalité de l’assiette a peu à voir avec l’annonce), elle apparaît d’autant plus cruelle qu’on l’a payée au prix fort !

 

Plats cuisinés : tromperie sur toute la ligne.

En 2013, la DGCCRF a enquêté sur les plats tout préparés, en particulier sur le bien-fondé des mentions valorisantes apposées sur ces produits.

  • Les inspecteurs ont ainsi relevé que les ingrédients nobles sont mis en valeur de façon disproportionnée. Viande et poisson sont souvent indiqués en caractères deux à trois fois plus gros que ceux employés pour l’accompagnement, alors que leur quantité est trois fois moindre, sauce et féculents étant majoritaires.
  • La photo est elle aussi fréquemment trompeuse. Tel cet emballage de lasagnes au saumon présentant un beau filet de poisson entier alors qu’est utilisée de la « pulpe de saumon congelé obtenue par grattage de l’arête centrale ». Une seule parade, de nouveau : la liste des ingrédients et l’étiquetage nutritionnel !
  • Attention également aux mentions de type « recette traditionnelle », « à l’ancienne », « saveurs authentiques », avec communication du même tonneau, sur des plats néanmoins préparés à base d’ingrédients industriels (œufs liquides, beurre concentré, arômes de synthèse…).

 

DECRYPTAGE

Label rouge, AOC, AOP : s’y retrouver.

Il existe d’autres signes d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo), que vous pouvez retenir lors de vos achats.

  • Le label rouge garantit normalement une qualité supérieure à celle des produits courants similaires (des tests sensoriels sont obligatoires). Des cahiers des charges précis s’appliquent à toutes les étapes de la production. Pour l’élevage, par exemple, ils portent notamment sur l’alimentation des animaux, leurs conditions de vie… Le niveau d’exigence diffère cependant selon le produit à certifier.
  • L’appellation d’origine contrôlée (AOC) – et son équivalent européen, l’appellation d’origine protégée (AOP)- désigne un produit originaire d’une région ou d’un lieu déterminés, et dont les caractéristiques sont dues essentiellement à ce milieu géographique, avec un savoir-faire reconnu et constaté.
  • D’autres labels européens constituent des indicateurs de qualité : l’indication géographique protégée (IGP), un peu moins stricte que l’AOP, ainsi que la spécialité traditionnelle garantie (STG), qui certifie la composition ou le mode de production traditionnel d’un produit.

 

LA GRANDE ARNAQUE DES MARCHÉS RÉGIONAUX

Olives de Nyons d’origine… espagnole, cerneaux de noix du Périgord moldaves….

Les inspecteurs de la DGCCRF révèlent régulièrement, et particulièrement l’été, des arnaques aux « vrais faux » produits régionaux destinés à séduire le touriste. Il suffit pour cela d’afficher en gros, au-dessus d’un étal, le nom de la spécialité bénéficiant par exemple d’une AOP ou d’une IGP, et en tout petits caractères, sur une autre (mini-) étiquette, le nom de celles qui n’en relèvent pas, proposées à côté et qui font le gros des ventes, bien entendu au même prix…

La vigilance s’impose !

 

 

VENTE À DOMICILE : BIENVENUE AUX VOLEURS !

Des vendeurs se présentent chez vous, vous proposent des fruits et des légumes de belle facture, prétendument en provenance directe du lieu de production soigneusement sélectionné (ce qui explique leur prix prohibitif), qu’ils vous invitent même à goûter (comme l’ont fait vos voisins, qui viennent de passer commande, vous assure-t-on) et à acheter en quantité sur-le-champ (une marchandise de cette qualité, c’est exceptionnel…). Attention : ce que l’on vous présente n’est pas ce que vous recevrez si vous succombez aux sirènes de ces menteurs ; qui plus est, les articles pourrissent généralement très vite, ce qui ne vous laissera pas le temps de consommer les 100 kg de pommes et les 30 kg d’échalotes que l’on vous aura livrés… De plus, les 100 kg ne font en fait que 90 kg, et les 30 kg d’échalotes ne font que 25 kg !!!

 

 

IL Y A BŒUF…. ET BŒUF !

Savez-vous que, lorsque vous mangez du bœuf, c’est le plus souvent de la vache ? Le bœuf (mâle castré de plus de 36 mois) ne représente que 7 % de notre consommation, contre près de 80 % pour les vaches et génisses (le reste étant de jeunes bovins). On distingue les races dites à viande (charolaise, limousine, blonde d’Aquitaine, salers, aubrac, gasconne…), réputées pour leurs qualités bouchères, des races laitières, élevées d’abord pour leur lait et qui, arrivée au terme de leur production, peuvent être engraissées pour fournir de la viande, en principe moins goûteuse – même si les races mixtes, comme la normande, la montbéliarde ou la simmental française, essentiellement laitières, sont néanmoins appréciées pour leurs qualités gustatives. Races à viande et races mixtes ou laitières se partagent le marché.

 

 

BIEN CHOISIR SON JAMBON

Il existe trois qualités de jambon cuit, dit « jambon blanc » : le « supérieur », le « premier choix » et le « standard ». Optez plutôt pour le premier, garantissant l’absence de polyphosphates, additifs qui permettent de gonfler le poids de la viande en la gorgeant d’eau. Il peut être cuit à la vapeur, braisé, au torchon, avec ou sans os, ou au bouillon. Vous pouvez aussi choisir un jambon issu du porc fermier, sous Label rouge, qui apporte à priori un véritable avantage gustatif.

 

 

MARQUAGE DES ŒUFS

Marquage des œufs commercialisés via un centre d’emballage agréé.

Les œufs sont marqués d’un code désignant le numéro distinctif du producteur et permettant d’identifier le mode d’élevage.

Le code du producteur, inscrit sur la coquille de l’œuf, se compose du chiffre et des lettres prévus au point 2 de l’annexe de la directive2002/4/CE (exemple : 1 FR XAZ 01) :

  • Chiffre indiquant le mode d’élevage : « 1 » : Plein air – « 2 » : Au sol – « 3 » : En cage – « 0 » : Bio.
  • Code ISO de l’état membre d’enregistrement : « FR » pour France.
  • Identification du mode d’élevage : en France, 3 lettres pour le site d’élevage suivies de 2 chiffres pour le numéro du bâtiment.

 

Marquage des œufs vendus directement par le producteur au consommateur final sur les marchés publics locaux.

La codification pour les œufs vendus sur les marchés publics locaux par le producteur est attribuée par les DD(CS)PP. Différente de celle utilisée pour marquer les œufs issus de troupeaux dont la production est commercialisée par un centre d’emballage, elle est du type « 1 FR 01 0 » (1 : plein air – FR pour France – 01 : n° du département dans lequel les œufs sont produits – 1 : n° d’ordre d’enregistrement du producteur dans le département).

 

 

ETIQUETAGE

Les emballages des œufs de catégorie A portent sur la face extérieure de manière facilement visible et clairement lisible :

  • l’adresse d’un professionnel (producteur, conditionneur, distributeur) ou d’un service consommateur
  • le code du centre d’emballage
  • la catégorie de qualité et de poids
  • la date de durabilité minimale et une indication recommandant aux consommateurs de conserver les œufs réfrigérés après leur achat
  • le mode d’élevage
  • la signification du code producteur expliquée sur la face extérieure ou intérieure.

 

Identification de la date de durabilité minimale.

Il s’agit de la date jusqu’à laquelle les œufs de catégorie A conservent leurs caractéristiques lorsqu’ils sont entreposés dans les conditions appropriées. Elle est fixée à vingt huit jours suivant celui de la ponte au plus tard. Elle est indiquée dans l’ordre suivant :

- le jour, exprimé en caractères numériques de 1 à 31

- le mois, exprimé en caractères numérique de 1 à 12 (ou alphabétique de quatre lettres maxi).

 

Cependant, les œufs ne peuvent être remis au consommateur final au-delà de 21 jours après la date de ponte.

 

Emballage portant la mention « EXTRA » :

La mention « EXTRA » ou « EXTRA FRAIS » peut être utilisée comme une indication supplémentaire de qualité sur les emballages d’œufs de catégorie A jusqu’au neuvième jour après la ponte des œufs.

 

Lorsque ces mentions sont utilisées, les dates de ponte et la date limite de neuf jours sont apposées sur l’emballage. En dehors de ce cas, l’indication de la date de ponte n’est pas obligatoire.

 

 

DÉSIGNATION DU MODE D’ÉLEVAGE

Elle est obligatoire sur les emballages et se limite à 4 expressions :

- « œufs de poules élevées en plein air »

- « œufs de poules élevées au sol »

- « œufs de poules élevées en cage »

- « œufs de poules élevées : biologiques ».

 

 

UN PETIT TRUC POUR SAVOIR : CET ŒUF EST-IL TOUJOURS CONSOMMABLE ?

Plongez l’œuf dans un récipient rempli d’eau froide : plus il coule vite, plus il est frais. S’il flotte en surface, ne le consommez pas. Les œufs comportent en effet une chambre d’ai qui se dilate au fil du temps. Vous pouvez aussi l’agiter doucement près de votre oreille : si vous entendez un bruit de flottement, c’est signe que la chambre d’air a pris en volume. Enfin, une fois cassé, un œuf frais doit présenter un jaune ferme et bombé, et un blanc non liquide.

 

 

EAU EN BOUTEILLE : QUEL IMPACT ÉCOLOGIQUE ?

Le conditionnement en plastique, qui au passage intervient pour 80 % dans le prix d’une bouteille d’eau, génère beaucoup de pollution au moment de sa fabrication et de son élimination. Par ailleurs, une bouteille parcourt en moyenne 130 km avant de se retrouver chez le consommateur, ce qui n’est pas anodin. Selon l’écobilan réalisé en 2006 par la SSIGE (Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux), son impact environnemental peut être jusqu’à plus de 1000 fois supérieur à celui de l’eau du robinet. Ainsi, consommer celle-ci plutôt que l’eau en bouteille permettrait d’économiser 10kg de déchets à traiter ou recycler par personne et par an.

 

 

 

 

 

 

 

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